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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 09:36

Façon de voir

 

Sat blogVotre blog a soufflé dans la discrétion sa 2ème bougie le 3 janvier dernier. Lancé en janvier 2010 pourbougie 2 donner de la visibilité au 1er festival  des étudiants africains de Poitiers, il a accompli son devoir  de promotion de l'Afrique en 2010 et vous a convaincu. Il vous a permis d’avoir des informations croustillantes sur le cinquantenaire des indépendances africaines et la 1ère coupe du monde de football sur le sol africain.


Depuis 2010, ce mariage de raison perdure. En seulement deux ans, les statistiques parlent d’elles mêmes. A défaut d'être astronomiques, elles sont encourageantes au regard des moyens déployés.  Plus de 15000  visiteurs d'origines diverses ont déjà cliqué au moins une fois sur le lien du site depuis sa création. Près de 35 000 pages ont déjà été consultées et de nombreux articles ont été commentés et repris dans les réseaux sociaux.

 

Statistiques générales du blog Africa 2010

Stats 2012- blog Africa 2010
Une telle aventure ne s’arrête pas, même si les « bonnes choses ne durent jamais ». Sans prétention aucune, ce blog à mon avis suit le destin du « Resto du cœur ». Il n’est pas né pour durer plus d’un an mais il est encore là parce qu’il est devenu utile. Et cela s’est révélé dès les premiers mois de sa création au vu des sujets qu’il est amené à traiter. D’abord la Coupe d’Afrique des Nations de football qui s’ouvre sur un cauchemar avec la fusillade du bus de la délégation togolaise dans la Région de Cabinda. Ensuite, le séisme en Haïti avec le drame humanitaire et le flot de discours pessimistes qui sont distillés dans les grands médias occidentaux. Voilà deux faits historiques auxquels se rattache le blog AFRICA 2010 et qui font que l’aventure continue.


Autrement, le festival AFRICA 2010 a eu aussi des retombées très positives qui justifient davantage l’engagement et la ténacité de l’équipe d’organisation et d’animation du blog.  En effet, le festival a « accouché » d’un autre événement étudiant qui se veut annuel, intellectuel et fédérateur des énergies positives pour le développement du continent africain. La Journée de l’étudiant africain qui a été une des manifestations du festival est devenue depuis le 12 mai 2011 un événement phare sur le campus de Poitiers. Puisque tout nouveau-né doit être couvert de soins, protégé et porté à maturité, votre blog se fixe alors de nouveaux défis sans toutefois s’écarter de ses fondamentaux. Il sera un soutien et un relai permanent des actions qui seront menées en droite ligne des objectifs fixés. Il va bien évidemment rester un blog panafricain qui  viendra en appui à toutes les plateformes numériques qui traitent ses sujets de prédilection. De même, il se veut un média de proximité pour relayer les informations locales sur la diaspora africaine en Poitou-Charentes.


Parlant des fondamentaux, votre blog a couvert localement (à Poitiers) la CAN 2010. Ce fut une belle aventure journalistique pour l’équipe d’animation qui contrairement aux reporters sportifs classiques a jonglé avec les nouveaux médias numériques (médias sociaux, téléphone, streaming,…) pour rendre compte de l’ambiance et des passions dans les communautés africaines à Poitiers. En 2012, nous sommes à un autre rendez-vous du football africain avec la CAN conjointement organisée par le Gabon et la Guinée équatoriale. Et quand on voit la taille de la communauté gabonaise à Poitiers, c’est excitant de se plonger une fois encore dans cette aventure pour vous faire vivre les « palpitations de cœur » des supporters loin des terrains africains et qui jonglent avec les moyens de bord pour regarder leurs équipes nationales, car les matchs de la CAN n’ont pas encore réussi à occuper les médias grand public en France.


Je profite alors de ma tribune pour vous remercier de votre fidélité depuis la création ou je vous invite à nous suivre dans notre nouvelle orientation et à nous accompagner dans nos défis. Un seul slogan : « Il faut y croire ! »


Satür  A. Nikwé

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 20:47

Façon de voir  

Satur.jpg "Festival AFRICA 2010, et après? "Cette question, certains l’ont posé plusieurs fois pendant les préparatifs du festival, sans que personne n’ait osé y répondre de façon péremptoire. Encore, après les manifestations et depuis quelques mois, la même question revient sur toutes les bouches : « qu’est ce qu’on fait cette année ? »

 

Et bien, nous pensons qu’il est temps t’apporter une réponse sérieuse à cette attente. Certes, AFRICA 2010, s’inscrivait dans une dynamique collective pour célébrer « 2010, année de l’Afrique ». C’était exceptionnel au regard des grands événements[1]  qui mettaient le continent sous les feux de la rampe. C’était aussi une occasion à saisir pour mobiliser la jeune intelligentsia autour des défis du continent à l’heure des bilans du cinquantenaire des indépendances.

 

En effet, le bilan est là ; très parlant. La mobilisation étudiante autour de l’événement a été à la hauteur des attentes. L’hypothèse du besoin d’expression des étudiants africains à Poitiers s’est tout à fait confirmée et c’est d’ailleurs tout à l’honneur de ces derniers.

 

Voilà pourquoi un tel succès ne saurait rester sans suite. Il est plus que nécessaire de le capitaliser, si tant est que les défis du contient africain incombent plus à sa jeunesse et de facto à son intelligentsia, ces élites de demain !

 

Mais comment trouver une autre formule qui répond aux attentes de la communauté étudiante et qui s’inscrit également dans la logique « panafricaine » ? C’est donc la question que nous souhaitons poser à tout le monde et autour de laquelle nous convions chacun à la réflexion.

 

Par ailleurs, nous pensons que ce serait une erreur de vouloir adopter « AFRICA 2010 » comme festival étudiant à pérenniser avec par exemple une édition « AFRICA 2011 ». Notre idée, en ce moment vise plutôt à renforcer l’engagement des étudiants africains à mener des actions collectives et significatives allant dans le sens de leur intégration et de leur épanouissement dans leur pays d’accueil. Ceci serait le prolongement d’une manifestation que nous avons déjà organisée pendant AFRICA 2010 avec une conférence débat sur la situation des étudiants africains à Poitiers. Ce choix se justifie davantage avec la forte précarisation des étudiants étrangers en général à Poitiers. Etant donné que les étudiants africains constituent la majorité, c'est-à-dire la moitié des étrangers à l’université de Poitiers, il nous semble légitime que la mobilisation se fasse à leur niveau, sans que cela ne soit un élan communautariste. Bien évidemment l’ensemble de la communauté universitaire serait interpellé et le cri de détresse de ces étudiants serait porté par tous !

 

Une « JOURNEE DE L’ETUDIANT AFRICAIN » répond bien à ce souci d’événement impactant la communauté étudiante et s’inscrivant dans une logique panafricaniste. Pendant cette bus-Africa-2010.jpgjournée, nous pourrions organiser une mobilisation générale sur le campus autour de la question des étudiants étrangers et ensuite une conférence débat ou table ronde avec les principaux acteurs : autorités académiques, politiques, représentants étudiants…

 

Comme l’année dernière, la réussite d’un tel  événement ne serait possible sans votre contribution. L’idée est encore générale. Votre petite contribution serait si grande pour la rendre plus concrète. Ne marchandez donc pas votre disponibilité et engagement à accompagner l’initiative. Diverses rencontres seront organisées pour la finalisation et la mise en œuvre du projet.

 

Soyez donc prêt encore à embarquer dans le « bus panafricain» !

 

[1] Cinquantenaire des indépendances, 1ère Coupe du monde en Afrique

 

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 20:55

Façon de voirSatou.jpg

80 ans après sa création, la Coupe du monde de football est organisée en Afrique. Une grande première dans l’histoire de ce continent, berceau de l’humanité  et objet de tous les clichés. Plus qu’une fierté, c’est pour moi l’expression d’une reconnaissance historique.

Chacun a, une fois de sa vie, vécu un événement qui l’a particulièrement marqué. Certains ont assisté à l’abolition de l’esclavage,  à la deuxième guerre mondiale, à la proclamation des indépendances, à la chute du mur de Berlin, à l’atterrissage du 1er homme sur la lune… Moi j’ai été témoin  de l’accueil de la plus prestigieuse des compétitions de football en Afrique.

 

Après Espagne 82, Mexico 86, Italie 90, Usa 94, France 98, Corée/Japon 2002 et Allemagne 2006, j’ai vécue  avec enthousiasme  et émotion une première Coupe du monde sur le sol africain. Je ne dirai pas que c’est une chance, d’autant plus que  ce serait  encore formidable si je m’appelais Eto’o, Drogba, Ayew et qui sais-je encore ? Je ne suis malheureusement pas un footballeur professionnel, mais j’aime le football et j’avais aspiré à un moment donné dans mon enfance, vivre une grande compétition comme celle-là. Seulement, les rêves d’enfance ne se traduisent toujours pas en réalité. Je suis pourtant de la génération qui pouvait espérer y participer mais en même temps on ne peut pas être tous sur l’aire de jeu : il faut aussi des supporters et autres admirateurs. Je ferme cette parenthèse de rêve sacrifié pour plutôt  m’attarder sur  mes sentiments avec cette 19è édition de la Coupe du monde de football dont je suis témoin.

 

J’ai vécu un mois de vives émotions et de fierté panafricaine. La première coupe du monde en Afrique, nous l’attendions avec plein d’espoir et de doutes créés par les multitudes critiques des détracteurs et autres afro sceptiques : « L’Afrique n’est pas assez entrée dans l’histoire ! ».

 Après cette brillante organisation, je ne voudrais pas apporter  une objection à ces déclarations, car ce serait les valider. Cependant, je dis « L’Afrique a encore confirmé sa place dans l’histoire ! » car l’histoire de l’humanité a commencé avec l’Afrique. Et dans le cas échéant  L’Afrique du sud a porté l’orgueil et la fierté de tout le continent. La fête du football a tout simplement été belle avec la ferveur populaire. L’hospitalité africaine s’est une fois encore confirmée. Chose formidable, l’Afrique a apporté une touche particulière à la fête avec l’universalisation du Vuvuzelas, au lieu des fumigènes,  montrant ainsi l’originalité et la spécificité africaine de ce mondial.

 

Tous ceux qui prédisaient une montée de violence avec des alertes azimuts à l’endroit des visiteurs, n’ont pas été servis. Ils ont simplement compris qu’ils étaient des oiseaux de mauvais augure. Les reportages visant à faire peur avec la pandémie du SIDA en Afrique du Sud  et la prostitution dans les townships n’ont en rien  entaché la beauté de l’événement : de la cérémonie d’ouverture jusqu’à la finale. Même sur le plan sportif, cette 19è édition a montré qu’elle sort de l’ordinaire avec des éléments nouveaux qui marquent le palmarès de la compétition : « c’est l’édition des premières ! »

 

Sans fausse modestie, je suis témoin de l’une des meilleures coupes du monde et je suis d’autant plus fier d’être africain. «  Yes we did ! »

 

Satür Nikwé

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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 12:21

Façon de voir

 

vignette mondialLa plus prestigieuse des compétitions de football démarre dans une semaine sur le sol africain. Comment rester insensible à un tel événement ?

 

Pendant un mois le regard du monde entier sera braqué sur le continent africain, précisément l’Afrique du Sud, le pays de Nelson Mandela qui a été choisi pour accueillir au nom du berceau de l’humanité, la compétition la plus désirée au monde. « Football passion », mais aussi « Football fierté » !


Depuis sa création en 1930, c’est la première fois que le continent noir accueille cette compétition. Même si aucune équipe africaine n’est encore parvenue à remporter le trophée, l’Afrique s’est diversement distinguée à travers les grands talents qu’elle a révélés au monde du sport roi ! Qui ne se souvient pas de la danse du vieux lion Roger Milla en 1990 ? Qui a oublié les dribbles chaloupés, jadis inédites d’un certain Jay Jay Okocha en 1998 ? Ou encore, les exploits du Cameroun en 1990 et du Sénégal en 2002 aux matches d’ouverture contre les champions du monde Argentine (1986) et France (1998). Ne sont-ils pas gravés dans les cœurs ?

 

Cette compétition sur le sol africain constitue une consécration et une reconnaissance pour le continent qui a tout donné et qui mérite aussi des heures de gloire. On peut donc bien comprendre par là, le sentiment de fierté qui anime tout africain  sur le continent ou à l’étranger. Le mondial 2010, est vraiment une grande occasion pour l’Afrique de montrer sa renaissance et de lancer un signal fort au monde entier. L’Afrique du Sud, le pays hôte de la compétition, représente un symbole sur le continent : exemple d’émergence et de croissance économique, modèle de l’émancipation raciale à travers une lutte sociale et l’image d’un Etat arc-en-ciel où différentes couleurs apprennent davantage à se côtoyer  et à partager les mêmes cultures, les mêmes espoirs, etc…

 article_mondial.JPG

L’Afrique est–elle prête à accueillir de grandes manifestations mondiales de cette envergure ? Cette question, qui a longtemps été agitée pour disqualifier les candidats africains, ne se pose plus en ces termes.  La conjugaison des efforts et l’ambition de voir le continent réduire la distance qui le sépare des autres donnent aujourd’hui raison aux optimistes. « Yes we can ! » Ce n’est pas une incantation de trop, mais désormais un cri de ralliement pour mobiliser davantage les énergies afin de montrer que l’Afrique appartient aussi à l’humanité et facto partage les rêves du futur.

 

L’Afrique du Sud a fait le nécessaire pour que la fête du football sur le continent africain soit l’une des plus belles jamais vécues dans l’histoire de la compétition. Les infrastructures sont prêtes, la mobilisation est totale et la sécurité qui est l’une  des inquiétudes des sceptiques est prise au sérieux. Pourquoi alors ne pas être fier d’être africain ? Notre philosophie avec AFRICA 2010, n’a pas changé : « il faut y croire ! », et notre croyance est comme la foi en Dieu. Il ne s’agit pas pour l’Afrique de faire des miracles mais de prouver ; prouver qu’on est capable aussi d’assurer une bonne organisation de la plus grande compétition de football. C’est à cette victoire que nous aspirons et à laquelle nous croyons.

 

Le football, c’est une fête ! Et l’Afrique a déjà la réputation de peuple d’émotion. Ajouté à la passion du football, Afrique du Sud 2010 est une grande fête en Afrique : Waka waka ééééééé

 

Satür le Foot !

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 19:08

                                 Facon-de-voir--copie-2.jpg

Satafric_-merci.jpgC’est un devoir de mémoire que je me dois d’accomplir à cette noble  tribune. Le 1er festival des étudiants Africains à l’université de Poitiers a connu son épilogue le weekend écoulé. Douze jours de manifestations diverses et variées. L’Afrique a été célébrée, pensée, critiquée… Oui, nous avons offert l’opportunité aux élites de demain de s’exprimer, de se prononcer sur l’avenir de leur continent, 50 ans après les indépendances.

 

A défaut de faire un bilan de cet événement majeur, je veux d’abord sacrifier la tradition. Je dois, dans un premier temps, témoigner toute ma gratitude aux bonnes volontés et aux personnes qui ont cru en ce projet et qui lui ont permis de prendre corps et de se réaliser. C’était ambitieux au départ et à l’arrivée, c’est encore magnifique et audacieux !

 

J’ai rêvé d’un événement majeur qui réunira tous les étudiants africains, qui se tiendra à l’université de Poitiers et qui permettra de parler, de découvrir, d’échanger autour de l’Afrique. J’ai souhaité susciter des débats autour des grandes questions qui agitent le continent et qui activent les passions : la France – Afrique, le panafricanisme, la situation des étudiants africains en France, etc.…  Tout cela a pu être une réalité.

 

J’ai pensé qu’il faut un engagement et une force intérieure pour aller jusqu’au bout de ce projet. Cet engagement, je l’ai porté moi-même, avec beaucoup de sacrifices que je n’étalerai pas ici. Mais ces sacrifices se sont, dans une certaine mesure, avérés bénéfiques : tout au moins une satisfaction morale et une reconnaissance de notre capacité à initier et à entreprendre des projets porteurs de sens et d’avenir. « Il faut y croire ! » disais-je en guise de slogan pour ce festival ; à l’arrivée, on voit bien que le résultat est bien à la hauteur des espérances et des croyances. Mêmes les dubitatifs au départ ont fini par céder à la croyance.

 

J’ai pensé que pour réaliser ce projet, il faut une forte mobilisation et une approche professionnelle qui dépasse les habitudes et les regards portés aux initiatives africaines à Poitiers. Ce pari loin d’être entièrement gagné a été entamé. Les ressources n’ont pas été à la hauteur de mes ambitions, mais la volonté et l’envie de bien faire accompagnaient mes actions.

 

J’ai voulu attiré l’attention des uns et des autres sur la nécessité de l’unité d’action. Oui, j’ai eu envie de partager mes réflexions sur notre engagement commun, en tant que futures élites africaines et de là éveiller les consciences sur l’importance de la mobilisation quelles que soient notre position et nos aptitudes. Je ne suis pas déçu du résultat. Nous avons pu confronter nos idées. Nous avons réussi à donner du contenu à notre projet. Je me réjouis surtout de la volonté de ceux qui pensaient n’être capables de rien, de vouloir s’engager. La réussite de l’événement est partagée par tous. Désormais ceux–là qui croyaient n’être capables de rien pourront au moins être fiers de leur engagement. Et moi je suis plus ravi d’avoir contribué à leur bonheur en les emmenant à découvrir les capacités immuables qu’ils ont et qui pourraient changer leurs regards et ceux des autres à leur égard.

 

Je dis à tous MERCI d’avoir cru au « vendeur de rêve » que j’ai incarné. MERCI pour s’y être engagé sans relâche ; avec ou sans peur. Pour les sceptiques et les dubitatifs aussi, je dis MERCI parce que leur doute a constitué un moteur, un agent galvanisant qui m’a conduit à la détermination et au défi de vaincre « l’incapacité ». J’avoue que face à certains obstacles, j’ai pensé à la vengeance saine : laver un affront d’un certain 29 janvier 2009 à la Maison des Etudiants. « Quand on vous humilie en public, ne réagissez pas par la violence et ne vous morfondez pas en larmes. Il faut AGIR passer à l’ACTION » J’ai écouté cette voix intérieure qui m’a motivé et qui me répétait cette phrase : «  Ne laissez personne vous dire que vous n’êtes pas capable ».

 

 A cette voix intérieure aussi, je dis MERCI.

A toi, qui as pris la peine de me lire entièrement, je te dis MERCI

 

Satür A. Nikwé

 

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 23:27

 

haiti-africa-1.jpgNous ne pouvons pas être insensibles au malheur qui frappe Haïti. Depuis le 12 janvier la situation sur l’île préoccupe toute la communauté internationale. Le séisme y a fait beaucoup de dégâts et au moment où s’arrêtent les recherches d’éventuels survivants, on dénombre 111 000 morts dans cette catastrophe. Un chiffre qui dépasse largement les estimations avancées au lendemain du drame.

 

Nous nous sentons plus préoccupés et  très touchés par ce drame, parce qu’entre Haïti et l’Afrique, c’est une histoire de cœur et de sang. C’est le même combat pour le développement et la dignité humaine. Nous n’allons pas refaire ici l’histoire mais il nous semble important de témoigner à ce peuple frère tout notre soutien.

 

Haïti n’est pas le premier état noir, comme on se targue à nous faire croire. La civilisation africaine, sinon celle du peuple  noir a bien connu des formes d’organisation politique plusieurs siècles avant Jésus –christ. C’est donc par ignorance ou simple désir de faire ombrage à la vraie histoire du peuple noir qu’on affirme qu’Haïti est le premier état noir. Nous tenons ici à apporter cette clarification car Haïti comme l’Afrique souffre de son image, celle qu’on veut toujours lui faire porter.

 

Haïti, c’est bien la première république indépendante issue de la révolution des noirs esclaves. Ces derniers qui ont été emmenés d’Afrique  pour travailler dans les mines d’or et les plantations et développer l’île qui vers 1790 était la colonie française la plus riche de toute l’Amérique avec ses industries de sucrerie et d’indigo. De la révolte des esclaves, qui aboutit en 1793 à l’abolition de l’esclavage, viendra plus tard l’indépendance de l’île, dont l’instigateur Toussaint Louverture, descendant d’esclave, a été simplement déporté en France pour faire échec à la liberté. Mais le destin du peuple noir n’est pas perdu. Au terme de longue bataille pour la liberté, l’indépendance de l’île sera prononcée le 1er janvier 1802 par Jean Jacques Dessalines.

 

Ce qui est important à souligner ici, c’est que Toussaint Louverture, père de l’indépendance haïtienne est originaire d’Afrique comme ces milliers de descendants d’esclave qui peuplent aujourd’hui ce pays frappé par le malheur. Par similitude, c’est donc « l’Afrique de la diaspora » qui est touchée par ce drame. Nous avons beaucoup de points communs avec ce peuple : même histoire, même culture et surtout même combat !

 

Au-delà des compassions, des lamentations, et aussi bien des « larmes de crocodiles » et des intérêts géopolitiques ou stratégiques, il nous semble primordial de rappeler ici le devoir moral de ceux qui, dans une certaine mesure ont contribué ou contribuent à maintenir ce peuple dans le dénuement. Sans accuser X ou Y, c’est un appel à la Conscience et au bon sens. La reconstruction d’Haïti est donc un enjeu géostratégique qui certainement va donner lieu encore à des rivalités qui  probablement n’iront pas dans l’avantage du peuple haïtien. Que les « charognards économiques » apaisent autrement leur faim et qu’enfin ce peuple puisse tracer tout seul son chemin. C’est le même combat pour l’Afrique. Certes le chemin est long et parsemé d’embûches. Mais il faut s’y engager sinon, on n’y arrivera jamais ! C’est bien la philosophie AFRICA 2010 qui invite et incite à l’espoir : «  il faut y croire ! »

 

Et bien d'ailleurs, tous les acteurs de la solidarité internationale y croient. Nous saluons ici leur dévouement et leur geste aussi important et significatif envers le peuple haïtien. Nous invitons bien évidemment chacun à témoigner son soutien à Haïti à travers un « geste » aussi infime soit-il ! « Donnons, sans être obligé et avec beaucoup de cœur. »

 

« Haïti chéri, nou pé pa oublié… »

 

Satür Nikwé

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 06:00

 

La-chronique-de-J-B-Placa.jpg  Un peu d’espace pour le meilleur

 

Encore un petit mois, et l’année du cinquantenaire s’en ira mourir de sa belle mort. PlaccaEn dehors du fait que l’on a beaucoup « festoyé » et un peu trop défilé, qu’en aurons-nous retenu ? Quelques colloque s, ici et là en Afrique, de nombreuses conférences-débats, là où la diaspora africaine a une présence intellectuelle dynamique. En France, par exemple, et cela peut s’expliquer : quatorze des dix-sept Etats sortis du joug colonial en 1960 étaient sous domination française.

 Ces commémorations concernaient donc moins d’un tiers des nations africaines. Mais 1960 est l’année qui aura enregistré le plus grand nombre d’indépendances à la fois.
 
Tel ou tel dirigeant a pu ne voir dans ce cinquantenaire qu’une occasion d’exhiber les équipements de son armée pléthorique. Ailleurs, on est plutôt fier, en général, du nombre de lits d’hôpital par millier d’habitants. A chacun ses priorités. Ainsi va l’Afrique.
 
Mais, justement, parce que l’Afrique ne peut continuer à voguer au gré des choix contestables de dirigeants parfois controversés, il urgeait de rappeler où sont les priorités du continent, afin que nul ne vienne un jour prétendre qu’il ne savait pas. Ici réside tout l’intérêt du Symposium du Cinquantenaire, qui s’est achevé en fin de semaine dernière à Cotonou, au Bénin. Initiée par le professeur Albert Tévoédjrè, agitateur d’idées, s’il en est, cette rencontre a accouché du « Manifeste de Cotonou », qui proclame l’audace comme unique défi pour une Afrique nouvelle.


DSC05219.JPG  
« Et si nous voulons remonter, voyez comme s’impose à nous le pied qui s’arcboute, le muscle qui se tend, les dents qui se serrent, la tête, oh ! la tête, large et froide !  C’est d’une remontée jamais vue que je parle, Messieurs ! Et malheur à celui dont le pied flanche ! » Aimé Césaire. « La Tragédie du Roi Christophe ». Tout est dit !
 
Plus qu’un appel au sursaut, ce manifeste est une injonction à agir, un véritable programme de gouvernement pour la Fédération des Etats-Unis d’Afrique, impérative, si l’on veut que les rêves du continent cessent de se perdre dans « l’estuaire du cauchemar ».
 
Jamais les enjeux n’ont été aussi clairs : à chaque génération, l’obligation de laisser à la suivante une nation meilleure et plus forte que celle dont elle a héritée.
 

A la frange de l’élite qui ne pense jamais qu’à elle-même, le Manifeste de Cotonou indique le chemin de l’honneur, pour que l’Afrique surprenne enfin le monde. Et que le pire cesse d’être une fatalité, pour laisser un peu d’espace au meilleur, qui ne demande qu’à surgir et peut surgir partout, à tout moment.


Par Jean-Baptiste Placca

Samedi 27 novembre 2010  -

Sources : rfi.fr

 

2010, la grande année pour l’Afrique !

 

[ Voici un billet de quelqu'un qui  se réclame du même camp  que moi ( que nous plutôt) et que j'aimerai bien partager avec vous ! ] 

                                           Nous y voilà ! Avec la Coupe d’Afrique des Nations, dès ce mois de janvier ; 
                              le Mondial de football, pour la Jean-BaptistePlaccapremière fois en terre africaine, en juin et juillet. Avec, aussi, la série des commémorations des cinquante ans d’indépendances, qui s’étaleront sur toute l’année.


Bien évidemment, pour certains pays, vous vous demandez franchement quels faits glorieux ils entendent célébrer. Patience, il sera toujours temps d’en parler. Pour le reste, entre deux festivités en 2010, il faudra bien se préoccuper des problèmes non résolus de 2009, et de toutes ces crises en standby, que les technocrates de certaines institutions qualifient de conflits de basse intensité.

Alors, en ce début d’année, que souhaiter, à qui, sans donner l’impression de distribuer, mécaniquement, des vœux à la sincérité douteuse ?


Tenez, une idée de vœux utiles à l’Afrique tout entière : la santé pour Umaru Yar’Adua, le président du Nigeria. Depuis cinq longues semaines, il est retenu dans un hôpital royal d’Arabie Saoudite, officiellement pour une péricardite aiguë. Ses quelque 150 millions de compatriotes attendent des nouvelles, et ses opposants s’impatientent, au point de vouloir engager une procédure d’invalidation, pour le remplacer par son vice-président.


Yar’Adua passait pour un homme de paille, parce que promu par l’ex-président Obasanjo, qui a cru devoir régler ainsi son compte au vice-président Atiku Abubakar, coupable de l’avoir empêché de modifier la Constitution pour s’incruster au-delà des deux mandats autorisés. L’homme de paille a agréablement surpris ses concitoyens et le reste du continent, en se révélant un homme de conviction, discret mais ne manquant ni de personnalité ni d’autorité. Avec fermeté, en sa qualité de président en exercice de la CEDEAO, il s’est opposé à la remise en cause des règles constitutionnelles par Mamadou Tanja au Niger.

Avant son hospitalisation, il a même testé un moyen infaillible de pression, pour dissuader Tanja : la fermeture de la frontière avec le Niger, durant quelques jours, a suffi à semer la panique à Niamey.


L’Afrique a donc vraiment besoin de Yar’Adua, dont la détermination peut contraindre Mamadou Tanja à jeter l’éponge. L’administration Obama a d’ailleurs emboîté le pas au chef de l’Etat nigérian, en coupant les vivres au Niger, en même temps qu’à la Guinée et à Madagascar.

L’on sait, désormais, que lorsque Barack Obama clame que chose doit changer sur ce continent, ce ne sont pas que des mots. Dans ces conditions, 2010 s’annonce, réellement, comme une grande année pour l’Afrique !

Par Jean-Baptiste Placca

 


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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 21:27

 

 

                                       «vignette sat 2010, année de l’Afrique ! » Ce slogan  traîne sur certaines lèvres depuis quelque temps. Pour certains, il  inspire un réel engagement et une prise de conscience collective. Pour d’autres, c’est une année ordinaire comme les autres. Et vous, vous vous situez dans quel camp ?


         Voilà la question que je souhaite poser à cette tribune. Je ne me déroberai pas moi-même à l’exercice. Je vous donnerai bien évidemment ma réponse.


         En effet, toutes les années peuvent être considérées comme « l’année de l’Afrique ». Puis qu’en 12 mois ou en 365 jours, beaucoup d’événements peuvent marquer le continent et  se particulariser dans la conscience collective. Mais tous les événements marquants ne se ressemblent pas et ne se valent pas tous. L’histoire est là pour nous édifier et certains indices ne trompent pas.

           
               Ceux qui considèrent l’année 2010 comme celle de l’Afrique se sont sûrement inspirés de ces repères historiques qui permettent aujourd’hui de mieux lire l’actualité du continent et de comprendre les relations qu’il entretient avec le reste du monde. Ces repères, à mon avis, c’est bien évidemment la commémoration des 50 ans d’indépendance de la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne  avec la coïncidence historique de l’organisation pour la première fois de la Coupe du monde de football en Afrique. Donc, deux grands événements marquants qui attireront les regards sur ce continent et qui laisseront place à beaucoup d’initiatives.

           
             
Déjà la commémoration des 50 ans d’indépendance des pays africains, notamment francophones, a une portée politique majeure au point où « la Métropole » d’alors s’active et s’implique dans la célébration des anniversaires de ses ex-colonies. C’est dire que les enjeux de ces événements dépassent les simples manifestations festives et nécessitent en amont comme en aval de réelles réflexions. Pour ma part, je considère que 50 ans, c’est un âge moins ordinaire. Et encore dans le contexte des indépendances, c’est vraiment un moment capital de bilan, de profondes réflexions et d’une réelle prise de conscience des enjeux et des défis de l’Afrique.


              
Ainsi, au lieu que ces commémorations soient laissées aux acteurs politiques, ou soient simplement l’occasion de réjouissances publiques, il semble à mon avis important que  chacun puisse se poser la question du développement de l’Afrique. Après 50 ans de souveraineté, quel bilan fait-on  et quelles sont les portes de sorties possibles ? La question se pose déjà au quotidien, vous allez certainement me dire. Mais il urge qu’elle soit posée davantage en ce moment  pour non seulement une réelle prise de conscience mais également pour situer les responsabilités. Chaque génération doit participer à son histoire et assumer son époque. La génération des Africains de la période coloniale a marqué son temps à travers les luttes et autres pour l’accession des états à la souveraineté.  Sans nommer X ou Y, elle est également celle qui a conduit, pour la plupart, les destinées des états, pendant cette moitié de siècle. Le bilan est alors à double sens. En 50 ans, les colonies ont-elles été capables de se gérer ? La génération qui a réclamé les indépendances, a –t- elle  été à la hauteur de ses ambitions ?


               Ironie du sort, je le pense ; cette tâche revient à la génération  à laquelle je me réclame,  de demander « ce compte ». Quel héritage nous laisse –t- on ? Puisque notre génération doit aussi participer à son histoire et l’assumer, il faut que ce bilan soit celui d’un réel éveil de conscience.


              Voilà pourquoi j’adhère dans un premier temps à l’idée que 2010 n’est pas une année ordinaire pour l’Afrique. L’autre raison qui renforce cette hypothèse est bien sûr l’organisation de la coupe du monde de football en Afrique du Sud. Pour la première fois depuis 1930, c’est maintenant que l’Afrique a l’occasion d’abriter cette compétition. Et les conditions de cette attribution expliquent bien que ce n’était pas un fait ordinaire. Pendant des années, alors que des candidatures africaines se multiplient et se répètent, aucun pays sur le continent  n’a été considéré comme capable d’abriter une telle manifestation. Il a fallu une grosse désillusion et une indignation générale pour qu’une nouvelle  règle de jeu puisse être établie dans ce domaine et attribuant du coup l’organisation à l’Afrique et de facto à l’Afrique du Sud, gros perdant face à l’Allemagne pour la Coupe du monde de 2006. 


             
Pour ce simple fait d’établir l’équilibre des choses et de rendre justice à tout un continent, cela mérite une appréciation particulière. Et au-delà de la portée diplomatique de cette compétition, sa venue sur le continent africain en 2010 et le choix du pays qui l’abrite traduit également  quelque chose d’extraordinaire et de très symbolique : le pays de Nelson Mandela fera « entré l’Afrique dans l’histoire » de  la Coupe du monde. Et pour moi, un tel événement nécessite une grande mobilisation ; où qu’on se trouve et quelle que soit sa position par rapport au football ; qu’on soit passionné ou pas.

                         
           Vous avez certainement déduit dans quel camp je me situe. Et si ce n’est pas toujours clair, je précise alors que je suis de ceux qui pensent que l’année 2010 est celle de l’Afrique, une Afrique debout, pas celle des « Y a bon banania » friands de fêtes mais celle qui s’interroge sur son avenir et ses relations avec le reste du monde. C’est d’ailleurs cette philosophie qui justifie le festival AFRICA 2010 que je me propose de vous présenter très prochainement dans une autre tribune.

           
            2010 est là, nous y sommes tous et le 1er festival des étudiants africains  à Poitiers aussi !

                                    Bonne année à tous et  que le meilleur gagne davantage l’Afrique.

 

 

                                                                                                                        S.A Nikwé

           

 

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Africa 2010 [ Poitiers]

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  • : C'est l'espace d'expression de la nouvelle génération consciente de l'Afrique. La jeune intelligentsia africaine, engagée pour la promotion du continent en 2010 afin d'accompagner les deux grands événements historiques : 50 ans d'indépendance et la Coupe du monde de football.
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